21/03/2013

A côté des Ballets russes

L'entrée en scène est frappante : pour la première fois depuis le quatuor Aviv en 2006, des femmes occupent toute l'estrade dans la très mâle architecture de l'Arsenal. Le sextuor des Pléiades, solistes de l'orchestre Les Siècles, présente un programme en hommage aux Ballets russes.
Un percussionniste du tableau de
Gilles Marrey rejoint les six musiciennes des Pléiades.
    Ceux qui attendaient Debussy, Prokofiev, Stravinsky ont trouvé des compositeurs plus anciens : Borodine, Rimsky-Korsakov et Brahms, dont d'autres oeuvres avaient été adaptées au ballet. Ce choix faisait entendre des pièces moins connus.
    Le plaisir que prenaient les musiciennes à être ensemble pour les jouer était palpable. Les trois sextuors reflètent autant le plaisir de vivre, sans sonder les noirceurs de l'âme slave ou allemande.
    Du sextuor en ré mineur de Borodin n'ont survécu que deux mouvements, un canon où les instruments se suivent, et une mélodie russe. Dans le sextuor en la majeur, Rimsky-Korsakov, a expliqué la violoniste Laetitia Ringeval, était surtout fier de la fugue du second mouvement. Dans le second sextuor de Brahms, ses efforts pour échapper au "Romantisme", par des innovations et contrastes, laissent une oeuvre néanmoins profondément de son temps.
    L'hommage n'aura guère éclairé les Ballets russes, mais a servi de beau prétexte à ce concert à six.
L'Union

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