Les trois poètes moustachus : un phénomène aérien

Les trois moustachus applaudissent le public du Mail après leur spectacle.

La veille, le « Grandiloquent moustache poésie club », devenu « Petitloquent » pour la circonstance, avait joué les adultes qui se chamaillent, pour le plus grand plaisir du public collégien (voir l’Union du 1er avril). Devant une salle d’adultes, ils ont ajusté le tir, devenant des adolescents ombrageux qui s’offusquent pour un mot, se tournent le dos, se réconcilient, se lancent des défis, perdent le fil et se rattrapent.
Tout cela est arrosé de poésie dans le style précipité du "slam" : un torrent de mots sur tous les sujets, et dont la seule constante est que les rimes portent une bonne part de l'humour. Les poètes, Astien, Mathurin et Ed Wood, rejouent même chacun son premier poème, assemblé péniblement et récité avec une gêne paralysante.
    Ce sont trois fins humoristes mais, en choisissant de donner la priorité à la poésie comme fil conducteur, ils dépassent le poids de la prose, faisant de tout leur spectacle un phénomène aérien.
L'Union