Claudio Stellato prend l’air après « L’autre ». |
Une table-coffret sert de refuge, mais en le coupant du monde. Une haute armoire aux allures de cercueil le menace, l’attire, le rejette, l’emprisonne avec un claquement de porte. Le tapis se déroule, se retrousse, pour rien, pour le narguer. Seuls sons : le souffle, et les bruits que font les meubles en glissant, en tombant.
Cela paraît d’abord un numéro d’équilibriste. Mais petit à petit les lois de la physique sont enfreintes : les meubles ont leurs propres intentions. L’obscurité cache les manipulations de l’invisible Martin Firket.
C’est du Beckett sans paroles, avec le même humour noir, le même message : lutter ou ne pas lutter ne changera rien. Mais on lutte.
Enfin, il quitte l’armoire en marchant, apparemment en l’air, pour disparaître dans la nuit. Vers la liberté ou la mort : ne seraient-elles pas la même chose ?
L'Union
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