Nathalie Joly avec son pianiste Jean-Pierre Gesbert. |
Le premier soir, elle a parcouru les débuts de la gloire de Guilbert. Le lendemain, c’était la seconde période, lorsque la « diseuse » a quitté les cabarets parisiens pour parcourir le monde, innover, et renouveler les sources de son art. Les chants sont poignants ou hilarants, ou les deux en même temps, et Nathalie Joly les interprétait sans rater un seul effet.
En réalité, par ses œillades, sa coquetterie, ses crâneries, Yvette Guilbert partageait un secret avec son public : que la vie humaine est aussi un marécage de bassesses et de malheurs, et que ne pas s’y foncer il vaut mieux garder le pied léger en dansant.
La voix enregistrée de Guilbert est comme une lame de rasoir. Mais lorsqu’un artiste fait revivre une vedette du passé, il est à juger lui-même. Les comparaisons sont déplacées, au-delà d’une vraisemblance de base. Nathalie Joly dépasse l’imitation pour arriver à une évocation, généreuse et entraînante.
L'Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.