Emmanuel Legrand avec Marion Julien au piano. |
Le programme proposait des œuvres contemporaines de la Grande guerre. Ce cadre leur donnait, c’est sûr, un éclairage particulier, surtout dans une région qui a vécu si intimement cette guerre.
La sonate pour piano de Debussy illustre la révolution musicale qui coïncidait avec les bouleversements de l’histoire. Debussy innove, casse les processus et séquences classiques, alors que le trio de Fauré qui l’a suivi représente plus une évolution de ce qui l’a précédé.
Pièce maîtresse du concert, la plus appréciée du public, le Quintette de Louis Vierne, commence dans la plénitude et l’épanouissement. Soudain, la musique est fracturée. Elle se reprend, mais plus trouble, comme après une blessure profonde. Savoir qu’il a été composé après la mort de son fils, « fusillé pour l’exemple » en 1917, ne pouvait que colorer l’accueil par les auditeurs dans la salle.
L'Union
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