30/06/2014

La valeur ajoutée par le théâtre à l’école

Comme l’entraîneur qui encourage ses joueurs avant un match, Philippe Chatton, coordonnateur des « classes théâtre » (CHAT) du collège Saint-Just, parle à ses élèves, assis par terre dans l’entrée du Mail. Les Sixièmes et les Cinquièmes vont présenter leurs travaux de fin d’année. Les Quatrièmes l’ont déjà fait. Quand ils passeront en Troisième, le dispositif CHAT, rare encore en France, sera complet, avec quatre classes.
De g. à dr. Axel Fouquet,  Zacharie
Maaroufi  et Maël Decarnelle.
    Ces jeunes sont sociables. Trois garçons de Cinquième répondent avec enthousiasme à des questions sur l’effet sur eux de cette option théâtre. Axel Fouquet est clair : « Avant, je n’aurais même pas osé venir vous dire bonjour. » Maël Decarnelle et Zacharie Maaroufi parlent de solidarité : « Comme nous restons ensemble d’année en année, nous nous soutenons. » Ils reconnaissent que le fait de jouer leur a donné de l’assurance. « Chacun se connaît mieux. » Axel rappelle ses hésitations : « Je pensais que j’allais me ridiculiser, mais au contraire je me sens bien devant les autres. » Ils sont familiers des rites du théâtre : « Quand on te dit « m…. » avant d’entrer en scène, il ne faut pas le répéter ni dire « merci », mais « je le prends. »
    Philippe Chatton a-t-il un mot à dire sur la valeur ajoutée par les CHAT ? « Grandeur ! » s’écrie-t-il.
Dix minutes après, les plus jeunes jouent devant un public surtout familial. Soudain, ils ont pris une distance par rapport à eux-mêmes. Ils sont comédiens.
L'Union




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