04/02/2006

Soutiens-Sida: aider les personnes à trouver leur propre force

La semaine de.... Denis Mahaffey
Samedi
Prenez le Hamas. Les Palestiniens ont suivi les injonctions occidentales, et élu leurs représentants. Aïe, aïe, aïe ! Mauvais esprit. Elire, d’accord, mais pas ceux-là ! Les Occidentaux n'en veulent pas, peu importe le choix des Palestiniens.
En fait, après les fulminations vaines d’Arafat, Israël entendra mieux cette voix d’airain : « Tant que vous vous couchez sur nos droits, vous ne dormirez jamais tranquilles. »
Dimanche
D’un noyer qui régnait sur les champs entre Ecuiry et Septmonts seule reste la souche amputée. En mes vingt ans de vallée de la Crise, alors que ses jardins sont coquets, les lacérations de l’environnement continuent. Pourtant c’est notre jardin à nous tous.
Lundi
Intervention auprès des étudiants infirmiers, sur l’action associative dans le combat contre le Vih/Sida. Il y a dix ans, un ami est mort du Sida chez nous, faisant débuter le voyage qui mène devant ces jeunes. A Soutiens, nous ne sommes pas des sauveteurs. Notre présence peut seulement aider les personnes à trouver leur propre force. La lumière qui en résulte nous éblouit autant qu’eux.
Mardi
Soleil froid d’hiver. Familier, pas plus : le temps a coupé mes racines en Irlande, mais elles y restent, je n’en ai pas pour ailleurs. Mon pays a si bonne presse. On remarque mon accent : « Vous êtes anglais ? » « Irlandais. » « Oh, excusez-moi. Beau pays ! Jamais été là, mais ça doit être beau. » A ma femme « Et vous ? » « Je suis néerlandaise. » « Mmm... »
Mercredi
J’attends l’Union, pour savoir où va le monde, en commençant par « Clovis et versa ». J’aime quand ce billet est assez épicé pour taquiner les amygdales de ceux qui sont obligés de l’avaler parce qu’ils en sont la cible.
Jeudi
Violences à l’école. L’écrivain irlandais John McGahern parle d’une « étrange colère » qui saisit des hommes parlant de leurs années d’école. La violence autoritaire est une tradition ancienne. Seulement, la soumission n’y est plus de l’autre côté. J’imagine le courroux d’enseignants se sentant visés par ces remarques !
Vendredi
Comme un château dont on ne compte pas les pièces, Soissons a trop d’associations pour les énumérer. J’écris sur les bénévoles, un double plaisir : celui de percevoir en chacun, dévoué, mordu ou révolté, les valeurs qui le font vivre ; et celui de l’écriture, ce don de la civilisation par lequel nous fixons la parole, en empêchant que la brise du temps ne l’emporte sur nos lèvres. Ainsi, cette semaine finit dans le bonheur des mots.
L'Union

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