Pour les Estivales, un
atelier d’écriture centré sur Soissons et sa rivière, et sur tout ce qui s’y rattacherait
dans l’imagination des participants, s’est tenue à la Halte fluviale.
Jeannine Haibe, l’animatrice,
sait comme personne dégager l’écriture de son côté performance littéraire, activité
culturelle, épreuve d’orthographe, et lui rendre sa liberté. Ce qu’elle appelle
« l’échauffement » fait rentrer les stagiaires dans une ronde folle
de mots, brodant sur le sens, le son, les réminiscences verbales et mentales.
Vient
la composition de textes sur les thèmes du jour, brefs ou plus longs selon
celui qui l’écrit, le seul critère étant son envie d’exprimer ses images, ses
idées, ses expériences. Après, chacun lit pour le groupe ce qu’il a mis en mots.
Cela peut être redoutable la première fois, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que les
autres réagissent, non pas comme critiques littéraires, mais en reconnaissant
le cran qu’il faut pour se révéler.
L’ambiance
est loin d’être recueillie et élitiste. Il s’agit plutôt d’un goûter partagé,
chacun apportant son panier de mots à étaler sur la table, et à grignoter en
commun. L’ambiance détendue n’empêche pourtant pas l’émotion, la profondeur.
Suzanne Leserf, habituée de telles activités, écrivant sur « Si Soissons
m’était conté », rappelle l’arrivée avec son mari de leur Auvergne natale il
y a une quarantaine d’années, leurs effets dans un camion de déménagement. En
haut de la côte de Paris, le conducteur indique au jeune couple la cuvette dans
laquelle se trouve la ville : « C’est là que vous allez vivre. »
L’Union
Françoise Kessous pense aux mots qu'elle offrira aux aitres participants à l'atelier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.