17/08/2006

Le goûter des mots


Pour les Estivales, un atelier d’écriture centré sur Soissons et sa rivière, et sur tout ce qui s’y rattacherait dans l’imagination des participants, s’est tenue à la Halte fluviale.
Jeannine Haibe, l’animatrice, sait comme personne dégager l’écriture de son côté performance littéraire, activité culturelle, épreuve d’orthographe, et lui rendre sa liberté. Ce qu’elle appelle « l’échauffement » fait rentrer les stagiaires dans une ronde folle de mots, brodant sur le sens, le son, les réminiscences verbales et mentales.
Vient la composition de textes sur les thèmes du jour, brefs ou plus longs selon celui qui l’écrit, le seul critère étant son envie d’exprimer ses images, ses idées, ses expériences. Après, chacun lit pour le groupe ce qu’il a mis en mots. Cela peut être redoutable la première fois, jusqu’à ce qu’il s’aperçoive que les autres réagissent, non pas comme critiques littéraires, mais en reconnaissant le cran qu’il faut pour se révéler.
L’ambiance est loin d’être recueillie et élitiste. Il s’agit plutôt d’un goûter partagé, chacun apportant son panier de mots à étaler sur la table, et à grignoter en commun. L’ambiance détendue n’empêche pourtant pas l’émotion, la profondeur. Suzanne Leserf, habituée de telles activités, écrivant sur « Si Soissons m’était conté », rappelle l’arrivée avec son mari de leur Auvergne natale il y a une quarantaine d’années, leurs effets dans un camion de déménagement. En haut de la côte de Paris, le conducteur indique au jeune couple la cuvette dans laquelle se trouve la ville : « C’est là que vous allez vivre. »
L’Union



Françoise Kessous pense aux mots qu'elle offrira aux aitres participants à l'atelier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.