Isabelle Fontaine et Vincent Dubois |
Les cinquante
ans de vie des grandes orgues de la cathédrale ont été fêtés avec éclat. Les fidèles
se sont réunis le matin à la messe, les mélomanes l’après-midi au concert.
C’étaient dans bien des cas les mêmes.
Pour la messe solennelle, les choeurs de la cathédrale,
accompagnés par Isabelle Fontaine sur l’orgue de chœur, ont été augmentés, même
s’il a fallu encore brancher les hauts parleurs. Ces interventions chantées ont
donné de l’ampleur à l’office. Aux grandes orgues, Vincent Dubois a montré que
le rôle de la musique d’orgue n’est pas seulement de suivre et illustrer la
liturgie, mais parfois de créer une ambiance de questionnement, de mouvement.
L’après-midi, avant le récital, Michel Deharvengt,
président des Amis des Orgues, a résumé l’histoire des orgues, le dévouement du
chanoine Henri Doyen puis, après sa mort, le renouveau mené par Georges
Poncelet. Il a rappelé l’importance des soins à apporter à cet instrument, puissant
par sa taille, mais fragile par son exposition aux agressions extérieures. L’orgue
avait en fait été inauguré le 6 mai 1956. Pourquoi ce décalage de plus de cinq
mois ? En mai l’orgue était en réparation : même les concerts d’été
étaient menacés.
Le récital d’Isabelle Fontaine, destiné à montrer les
capacités des orgues, était ancré dans l’environnement immédiat. Le programme
comprenait une fugue de Maurice Duruflé, basée sur le carillon des heures de la
cathédrale, et le final de l’« Evocation » de Marcel Dupré, qui avait
inauguré les orgues. Enfin, il devait se terminer par une improvisation utilisant
la correspondance entre notes et lettres pour former « VICTOR
GONZALEZ », le nom de celui qui a conçu et construit les orgues.
L’Union
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