Habituellement, un guitariste
se penche seul sur son instrument. L’image solitaire a rendu d’autant plus
spectaculaire le concert inaugural à l’abbaye Saint Léger, à la fois de la
saison « Prélude en Soissonnais » (voir l’Union du 9 mai) et du
festival régional « Guitares en Picardie ». Trente-deux guitaristes
de l’Ensemble départemental de guitare se sont mis simultanément à leur
instrument, sous la direction d’Yves Clément.
Après
un tango d’Albeniz, exécuté avec quelque circonspection, un morceau
contemporain de Piris, joué avec le trio Artea – encore des guitares ! – démontrait
les potentialités de l’instrument et des musiciens.
Le
milieu du concert appartenait au quatuor à cordes Sine Qua Non et au guitariste
Olivier Pelmoine, avec surtout une interprétation incandescente du concerto
d’Aranjuez de Rodrigo. Devant tant de professionnalisme, on tend a oublier que
faire de la musique reste un défi, et la valeur du jeu des moins expérimentés a
été de nous le rappeler, redonner de l’audace à l’acte de jouer.
Tous
les musiciens réunis, quatuor, soliste et ensemble, ont fini le concert au
galop, avec un concerto grosso de Corelli, arrangé par Yves Clément.
L’Union
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