Par sa concentration des
spectacles sur cinq jours, Voies Off ressemble un peu à une partition dont les
mouvements se succèdent. Après le démarrage fracassant et empressé par Yanowsky
et Parker vient « Le nez en l’air » plus élégiaque, à l’abbaye Saint
Léger.
Michèle
Bernard n’est pas une petite débutante, qui nous serinerait ses espoirs, ses
amours déjà déçues, ses opinions tranchées sur le sort du monde qui l’attend. C’est
une femme qui a pris le temps de s’adapter aux réalités, de faire sa paix avec
la vie, ou d’approfondir ses révoltes.
Un
petit salon de musique avait été monté à la croisée de Saint Léger, mais
l’acoustique est trop sonore et solennelle pour un récital qui se veut intime.
Il fallait aussi toute la chaleur de Michèle Bernard pour empêcher la fraîcheur
de la nef de refroidir les spectateurs.
Ses
textes sont amples, et ses mélodies les suivent plutôt d’imposer leur priorité.
Comme une conteuse, Michèle Bernard, sereine, inquiète ou enjouée, raconte en
musique ce qu’elle a constaté du monde et de ceux qui y vivent. Le public
fidèle de Voies Off, et qui se retrouve d’un spectacle à l’autre autour de la
ville, a montré, par son nombre et ses applaudissements, qu’il était prêt à
s’en laisser conter par elle.
L’Union
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