19/05/2007

Constats de vie en musique


Par sa concentration des spectacles sur cinq jours, Voies Off ressemble un peu à une partition dont les mouvements se succèdent. Après le démarrage fracassant et empressé par Yanowsky et Parker vient « Le nez en l’air » plus élégiaque, à l’abbaye Saint Léger.
Michèle Bernard n’est pas une petite débutante, qui nous serinerait ses espoirs, ses amours déjà déçues, ses opinions tranchées sur le sort du monde qui l’attend. C’est une femme qui a pris le temps de s’adapter aux réalités, de faire sa paix avec la vie, ou d’approfondir ses révoltes.
Un petit salon de musique avait été monté à la croisée de Saint Léger, mais l’acoustique est trop sonore et solennelle pour un récital qui se veut intime. Il fallait aussi toute la chaleur de Michèle Bernard pour empêcher la fraîcheur de la nef de refroidir les spectateurs.
Ses textes sont amples, et ses mélodies les suivent plutôt d’imposer leur priorité. Comme une conteuse, Michèle Bernard, sereine, inquiète ou enjouée, raconte en musique ce qu’elle a constaté du monde et de ceux qui y vivent. Le public fidèle de Voies Off, et qui se retrouve d’un spectacle à l’autre autour de la ville, a montré, par son nombre et ses applaudissements, qu’il était prêt à s’en laisser conter par elle.
L’Union

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