Voies Off a réussi à
attirer le public jeune, ce qui promet pour l’avenir du théâtre, assuré par
cette arrivée de nouveaux fidèles.
Cependant,
la présence de la « classe Festival », venue du Lycée Nerval assister
à « Iago » à la Mutualité, avait un sens particulier. Ces élèves de
Seconde, avec leur professeur de lettres Marie-Claude Fonteny, avaient à réagir
au spectacle en critiques de théâtre. Au lieu de le recevoir passivement, ils
devaient formuler leurs opinions, en premier lieu au correspondant de l’Union,
ensuite sur le blog du festival.
« Iago »
du Théâtre Mu présente la tragédie shakespearienne « Othello », réécrite
pour la centrer sur le personnage d’Iago. C’est lui qui mène à sa perte le
Maure Othello, le convaincant de l’infidélité de sa femme. Il l’étrangle, puis
se tue. Simple changement d’angle ?
Plus que cela, car les personnages sont représentés par des marionnettes
de bouts de bois et tissu, opérées devant nos yeux par deux comédiens, qui jouent…
un double Iago. Double par sa duplicité, et jouant avec les autres personnages dans
les deux sens du terme.
Les
jeunes critiques, qui pour beaucoup avaient ici leur première expérience du
théâtre d’objets, ont trouvé la pièce « originale », « pleine d’humour »
(notamment une épique bagarre entre marionnettes). Ils ont apprécié le rythme,
le fait que rien ne soit caché du jeu. Plusieurs entendent lire la pièce
originale. Rassurés de voir un spectacle pour adultes, ils aimaient aussi le
rappel des poupées et petits soldats de leur enfance. Ils ont pu questionner
les deux marionnettistes. En fait, leur rôle les amenait de façon évidente à
réfléchir au sens du théâtre, ses choix, ses décors, sa distance de la vie
réelle, ce qu’il éclaire de la nature humaine. Ile répéteront l’expérience
samedi, pour « Mauvaise herbe ».
L’Union
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