19/05/2007

La chasse aux sons au Mail

Il y a un très grand, un tout petit, une petite et deux moyennes. La combinaison des tailles empêche déjà de prendre « Cinq de cœur » au sérieux.
L’appellation « quintet vocal à cappella » laisse supposer un récital classique, musique ancienne et retenue sur toute la ligne. En fait, seule la formation est classique chez ces cinq chanteurs, ce qui s’entend à leur puissance vocale et au phrasé. Pour le reste, leur nouveau spectacle « Chasseurs de sons » déjante du premier au dernier moment – et même au-delà, lorsqu’un chanteur frustré qui essaie de pousser une ultime chansonnette est poursuivi par les trois chanteuses munies de filets à sons.
Dans la tradition des Frères Jacques, Cinq de cœur utilise la musique pour faire rire, et le public du Mail s’y est prêté avec enthousiasme. Pour illustrer ou raconter des situations cocasses, rigolotes ou surréelles, les artistes enchaînent des mélodies puisées dans l’opéra, le music-hall, le pop. Reconnaît-on ce qui accompagne des chamailleries sur scène ? Oui, c’est le Toccata de Bach. Tout y passe : n’a-t-on pas encore entendu le thème du « Sacre du printemps » ? Il viendra dans la minute qui suit. Ils font même les effets sonores, porte qui grince, moustique qu’on écrase, soucoupe volante qui atterrit.
Le groupe, qui existe depuis une quinzaine d’années, se produit jusqu’en juin à Paris. Il permet à la saison du Mail de s’approcher de sa fin – encore un spectacle et c’est tout - dans le bon humour et les rires.
L’Union

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