Il y a un très grand, un
tout petit, une petite et deux moyennes. La combinaison des tailles empêche
déjà de prendre « Cinq de cœur » au sérieux.
L’appellation
« quintet vocal à cappella » laisse supposer un récital classique, musique
ancienne et retenue sur toute la ligne. En fait, seule la formation est
classique chez ces cinq chanteurs, ce qui s’entend à leur puissance vocale et au
phrasé. Pour le reste, leur nouveau spectacle « Chasseurs de sons »
déjante du premier au dernier moment – et même au-delà, lorsqu’un chanteur
frustré qui essaie de pousser une ultime chansonnette est poursuivi par les
trois chanteuses munies de filets à sons.
Dans
la tradition des Frères Jacques, Cinq de cœur utilise la musique pour faire
rire, et le public du Mail s’y est prêté avec enthousiasme. Pour illustrer ou
raconter des situations cocasses, rigolotes ou surréelles, les artistes
enchaînent des mélodies puisées dans l’opéra, le music-hall, le pop.
Reconnaît-on ce qui accompagne des chamailleries sur scène ? Oui, c’est le
Toccata de Bach. Tout y passe : n’a-t-on pas encore entendu le thème du
« Sacre du printemps » ? Il viendra dans la minute qui suit. Ils
font même les effets sonores, porte qui grince, moustique qu’on écrase, soucoupe
volante qui atterrit.
Le
groupe, qui existe depuis une quinzaine d’années, se produit jusqu’en juin à
Paris. Il permet à la saison du Mail de s’approcher de sa fin – encore un
spectacle et c’est tout - dans le bon humour et les rires.
L’Union
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