09/05/2007

Prélude en Soissonnais : les guitares prennent le large

Yves Clément parle avec enthousiasme d’une récente répétition pour le concert du 12 mai à l’abbaye Saint Léger : « Il y avait tout le monde, les Parisiens, les Rémois, les Axonais du nord, du sud, de l'ouest, de l'est ! »
Ce professeur de guitare au conservatoire de Soissons aurait pu se satisfaire des cours particuliers qu’il y dispense depuis 1989. Mais au lieu de rester dans son coin musical, Yves Clément s’anime pour la mise en réseau des écoles de musique du département, et les occasions qu’elle procure pour les élèves de jouer ensemble. Il dirige le récent Ensemble départemental de guitare, trente-deux musiciens âgés de dix ans à l’âge adulte et en deuxième cycle, c'est-à-dire avec cinq ans d’expérience.
Yves définit en termes de géométrie les deux rôles d’une école de musique. La fonction verticale, par laquelle les élèves sont amenés au niveau d’excellence nécessaire pour la vie musicale nationale, s’accompagne d’une autre, horizontale, pour mettre la musique à la portée de tout musicien aspirant. Mais il est ferme : « Même s’il ne peut produire un seul son, chacun doit le faire avec excellence. » L’approximation est exclue.
Le concert de Saint Léger marque le début de « Prélude en Soissonnais », une initiative du Conseil d’agglomération, et en même temps inaugure le festival « Guitares en Picardie ».
« Evénement sur événement » : c’est ainsi qu’Yves Clément décrit ce concert inaugural. Y joueront l’Ensemble de guitare, le quatuor à cordes Sine Qua Non, le trio à guitares Artea et, pour la délectation des connaisseurs, le guitariste Olivier Pelmoine. Après Albeniz et Piris, le concert finira glorieusement par un Concerto grosso de Corelli, arrangé par Yves Clément pour tous les participants, la guitare solo jouant la partition pour clavecin et l’Ensemble fournissant l’habillage orchestral.
Le lendemain, Olivier Pelmoine et Sine Qua Non donneront des « master class » au Conservatoire.
Yves parle avec entrain de « ramifications » et de « bourgeons qui éclosent » pour décrire la mise en commun progressive de la musique, qui permet aux jeunes musiciens de prendre le large, s’éloignant de l’auditoire confidentiel de parents et amis pour se produire devant des publics plus divers.
L’Union

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