14/11/2007

Madagascar : la beauté dans la pauvreté

Des visages de Malgaches, hommes, femmes mais surtout enfants, peuplent la bibliothèque pour l'exposition « Visages de Madagascar ». Beaucoup de sourires, joyeux, timides, pensifs. Mais jamais méfiants : les sujets ont confiance en ceux qui les prennent en photo. Il ne s'agit pas ici de surprendre des inconnus pittoresques, de faire de l'esthétique avec la misère du monde.
Anna et Joaquim Miranda sont déjà connus pour leur participation en tant que permanents de l'association Cap Espérance au projet de construire dix maisons à Madagascar pour des familles démunies.
Ils sont également photographes — s'étant même rencontrés à quinze ans à un club photo au sous-sol de la bibliothèque actuelle.
Ils ont pris le temps de photographier des Malgaches qu'ils rencontrent. Ils montrent ainsi que ceux qui sont aidés, non seulement gardent leur dignité, mais dégagent une rare beauté dans leur pauvreté.
Une fillette porte une ample robe, la jupe froncée, le corsage fait d'un autre tissu. Une des manches est tellement usée, trouée, que son avant-bras apparaît. Détournée légèrement de l'objectif, elle regarde une publicité dans un journal. Un charretier se tient fièrement sur une luge qui n'est qu'un vieux pneu tiré par deux bœufs. Un briquetier met des brindilles dans un feu, alors que d'innombrables rangées de briques sèchent derrière lui, chacune distincte sur la photo. Le teint de la peau d'une jeune famille se rapproche des couleurs de leur masure de terre.
La beauté de ces photos fait un contrepoids salutaire à la tentation de s'apitoyer seulement sur leurs sujets. Les aider, certes, mais aussi les admirer.
L’Union












Joaquin Miranda avec Anne, qui tient une lampe à huile fabriquée à partir une ampoule électrique.

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