Emmanuel Mousset avec Sonia Gozdowski. |
Ce tableau simpliste n’a pas survécu deux minutes
au café-philo, tenu au Havana café en amont de la Journée internationale de la
femme, sur la question « Depuis mai
68, la femme s’est-elle vraiment libérée ? »
Le débat s’est articulé autour de quatre aspects de
cette libération : culturelle (« la
femme est-elle encore un objet sexuel ? »), économique (« pourquoi les femmes ne gagnent-elles
pas autant que les hommes ? »), politique (« la parité est-elle un progrès ? ») et sexuelle (« les femmes ont-elles tué le
mâle »).
L’arrière-café n’était pas réservé aux femmes. La
parité était presque respectée : neuf femmes, dont Valérie dos Santos et
Jenny Damiens du CIDFF, les organisatrices, et huit hommes, dont l’animateur
philosophe Emmanuel Mousset, de Citoy’Aisne. Selon son habitude, il a mené les
débats avec entrain, tact et parfois, pour maintenir le tonus, provocation. A
une participante bien mise, prenant rageusement le micro pour parler de la « femme objet », il demande « Tu serais pas un peu femme objet,
toi ? »
Le branle-bas des échanges sur les avancées et les
reculs devait éveiller les esprits plutôt que donner des réponses. Un point
déterminant a émergé, cependant : en attendant la transformation
souhaitable des esprits, la loi sert à mener le changement.
Une dernière phrase capitale rappelait que sans la
ténacité des femmes elles-mêmes, le moteur risque de se gripper. « Elles ont la possibilité
d’exister ; il faut encore qu’elles le veuillent. »
L’Union
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