Le "petit nouveau" Daryl Hall. |
Concert de jazz pour trois
contrebasses. Cela ne fait-il pas un peu danse des éléphants, jovial, remuant,
mais lourdaud ? Est-ce pour cette raison que les amateurs ont été moins
nombreux cette fois-ci à la Galerie de Berlinval à Morsain ? Richard
Bréchet, directeur de ce nouveau haut lieu du jazz en Soissonnais, ne se
départit pas de son inébranlable bonne humeur en les remerciant « d’être
venus si peu nombreux ».
Santi Debriano. |
Pourtant
Santi Debriano, Jean-Jacques Avenel, habitués de la salle, et Daryl Hall, « petit
nouveau » présenté par Richard Bréchet, ne perdent pas de temps à
démontrer la diversité de la contrebasse, sa capacité à exciter et à émouvoir. Le
trio, sous le nom de « Castle magic », s’inspire des chansons de Jimi
Hendrix en jouant avec ses thèmes, comme lors d’une longue virée autour de
« The wind cries Mary ».
Santi
Debriano prend le temps de raconter que, arrivé enfant du Panama à New York,
fou de musique rock, il rêvait de voir Hendrix dans la rue. S’étant tourné vers
le jazz, ses modèles étant devenus
Coltrane et Miles Davis, il se réjouit, en revisitant cette source
d’inspiration sous l’angle du jazz, d’avoir « complété le cercle ».
Cependant,
les émotions les plus riches de la soirée viennent d’une composition de
Debriano lui-même, « Awash in blue », dans laquelle il revient aux
rythmes et ombres de son Amérique latine d’origine.
L’Union
Jean-Jacques Avenel prend son kora,
instrument sénégalais.
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