Daniel San Pedro après le spectacle. |
« Il
ne fallait surtout pas les lâcher. » Daniel San Pedro parlait de « Trois semaines
après le paradis » d’Israël Horovitz, qu’il venait de jouer devant cinq
cents lycéens au Mail. Cette pièce autobiographique sur les attentats du 11
septembre 2001 à New York a tenu son public, mais un risque de chahut planait
toujours. Philippe Chatton, du bureau de Voies off, avait déjà vu l’acteur
jouer. « Il était beaucoup plus fragile ».
Un homme raconte son expérience des attentats, sa peur
panique en ne trouvant pas son fils, perdu près des tours jumelles. « Je
sais ce que ressent un papa palestinien. » Pourtant, ce monologue sur
ses réactions, sa dépression, sa fureur ramène tout à des préoccupations
américaines. L’énorme chamboulement de son cadre de vie n’élargit pas d’un
centimètre les horizons de cet homme. L’ailleurs du monde reste flou, voire
invisible.
Un acteur s’expose en jouant, et en se montrant lui-même
dans son jeu. San Pedro ajoute une épreuve physique : il dit son texte
tout en courant, faisant des pompes, des ciseaux. « Horovitz lui-même
est un sportif » explique-t-il.
Détail personnel : Daniel San Pedro s’est trouvé à
New York ce 11 septembre-là.
L’Union
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