24/05/2008

Le jazz et le classique font bon ménage


Confronter dans un même spectacle la musique classique, fixée depuis sa composition, au jazz, dont l’ébullition créative a lieu devant nos yeux et dans nos oreilles, c’est la bonne idée de base de « Le jazz et la diva ». « Nous avons commencé ça comme un jeu » explique Caroline Casadesus après le spectacle, parlant de l’initiative prise avec son mari Didier Lockwood. Trois ans plus tard, ils jouent encore devant des salles complètes, comme au Mail.
Sa voix de soprano lyrique s’adapte à tout, s’amuse de tout, de la Traviata à la Didon de Purcell, même Maria dans « West Side story ». Du violon truculent de Lockwood émerge un torrent de son qui ne peut que faire penser à son inspirateur, Stéphane Grappelli.
Le rapprochement des deux modes fait des étincelles, entre la netteté, la ligne mélodique du classique, et la gouaille, la provocation du jazz. Cependant, le jazz a la part belle, car c’est chaque fois Lockwood qui interrompt, détourne ou accompagne les airs planants de Casadesus.
Pour encadrer ce combat musical, les deux musiciens s’engagent dans une longue scène de ménage. Caroline, excédée par les frasques de Didier, son entêtement à s’encanailler avec les partitions, essaie de raisonner ce gamin infernal.
Leurs échanges n’évitent pas toujours les minauderies d’un côté, le cabotinage de l’autre. Mais surtout, le spectacle démontre que la formalité du classique s’accorde bien avec l’informalité du jazz. Derrière leur désaccord simulé, Casadesus et Lockwood font bon ménage.
L’Union

Caroline Casadesus est la fille de Jean-Claude Casadesus, qui a dirigé l'orchestre de Lille à Soissons en 2006.

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