Patricia Zieba sur le site du nouveau Conservatoire. |
Membre des Amis du Boulevard Jeanne d’Arc (alors qu’elle
habite Missy-sur-Aisne), de la Société astronomique, mais surtout des Parents
d’élèves du Conservatoire. A l’heure de la construction prévue du nouveau
conservatoire « il est important que les parents jouent pleinement leur
rôle dans ce projet, soient consultés. Il faut un œil différent sur ce monde de
la musique. » Sa fille joue le violoncelle, alors qu’elle-même a appris
le violon, « comme mon grand-père ».
Elle exprime son estime pour cet aïeul polonais, dont
elle respecte cependant le goût de la discrétion en s’abstenant de raconter ses
prouesses.
Patricia parle avec animation et humour d’elle-même et de
son histoire, mais rappelle que son propos est d’avancer les causes qu’elle
défend, plutôt que d’étaler ses préoccupations personnelles. Elle veut
présenter les bons arguments : en bonne commerçante elle sait l’importance
de soigner la vitrine si l’on veut attirer le chaland.
Née et éduquée à Soissons, après son bac elle part en
faculté à Reims, mais abandonne après deux ans. Pourquoi ? « Mon
fils est né. » Tiendrait-elle à taire cet épisode, pour protéger sa
vie privée ? « Bien, non ! Comme ça les gens sauront que ce
n’est pas facile pour une femme d’élever seul son enfant. »
Pendant quatre ans elle vend des vêtements sur les
marchés, une vie tout en déplacements par tous les temps. En 1987 elle ouvre la
boutique, en ciblant des tenues « correctes » pour femmes. Le
nom « Amazone » ? « J’aime les mythes grecs. Puis
c’étaient des femmes guerrières, qui savaient se défendre. » Elle apprend
aussi qu’en Pologne la famille avait tenu un « Bar des amazones ».
Entretien, deuxième partie : au nouveau
Conservatoire en construction face à l’entrée du parc Gouraud, pour une séance
photo. Mais seuls deux poteaux rouges montrent le site. Patricia en rit. En
regagnant sa voiture, elle ne se prive pas d’attirer l’attention sur les
trottoirs chaotiques du Boulevard. « Quand même ! » Pour
elle, l’effort collectif pour le bien de tous, guidé par le bon sens, va de
soi.
L’Union
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