La course
« Paris-Bruxelles » prend bien son départ à Soissons, alors pourquoi renommerait-on
le « Festival des cathédrales » simplement parce que depuis trois ans
sa programmation inclut la petite église de Septmonts ?
Avec
son acoustique ouverte elle accueille parfaitement la musique de chambre, et
les boiseries du chœur font salon de musique pour les musiciens,.
L’ensemble
Alla Polacca y a donné un récital de musique baroque italienne, la plupart des
compositeurs peu familiers aux non-spécialistes.
Comme
à un concert de jazz, chacun des cinq musiciens a eu l’occasion de briller. La
claveciniste Paulina Kilarska a joué une sonate de Scarlatti, une tornade de
notes semblant dépasser les capacités des ses seuls dix doigts. L’alto Franz
Witztum a déclenché les applaudissements du public avec un air de Nicola
Porpora, sa voix souple et douce s’envolant vers les voûtes et arcs brisés de
la nef, et pourtant d’évidence une voix d’homme.
L’enthousiasme
de la salle est allé en grandissant. C’est inhabituel pour un concert baroque, où
l’ambiance est plutôt policée.
Mais
c’était moins la virtuosité des artistes qui a triomphé que leur capacité à faire
entendre dans cette musique éloignée dans le temps toute la gaité et toute la
peine du monde, se fondant l’une dans l’autre pour créer une émotion trouble.
L’Union
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