Cécile André écrit. Chaque après-midi, quand c’est
calme, et la nuit, elle sort un gros paquet de cahiers, de papiers, se met
devant son ordinateur, et écrit, griffonne, met en forme, retape, relit et
modifie, jusqu’à trouver les mots, le ton qu’elle recherche.
Elle a un petit logement dans une bâtisse à côté de la
route qui traverse le village de Breny. C’est un lieu neutre, apte à laisser
travailler l’imagination pour inventer des histoires.
Cécile naît à Epinay sur Seine et
grandit dans l’Oise où, adolescente, elle gagne un prix avec un poème simple,
austère, « L’hiver ». Ensuite, une vie mouvementée laisse peu de
place à l’écriture, jusqu’à son arrivée dans l’Aisne. Elle y écrit son premier
roman, « N’oublie jamais », en dix mois. « Je suis mère au foyer, parce que je veux profiter au maximum de
mes enfants, et en même temps cela me donne le temps d’écrire. »
Son livre raconte un amour brisé par un
accident mortel, des revenants retenus dans une longue attente, et des retrouvailles
au-delà de la mort. Le monde des vivants côtoie celui des esprits. « J’aime ce qui est fantastique. J’ai
tout inventé, le nom du village, les personnages et leurs noms, tout. Ce n’est
pas autobiographique. » La couverture du livre, réalisée par Cécile
elle-même, fixe en une image les différents niveaux d’existence qui s’y
côtoient : le héro en ombre, le chien qui sait encore le voir, et le lieu
de l’accident. « Nous avons fait des
centaines de kilomètres pour trouver le bon virage. »
« J’ai
écrit le livre pour moi » dit-elle.
Mais sa belle-sœur, intriguée, l’a lu, l’a aimé, et a lancé Cécile sur la voie
de l’édition. Après tout, un auteur a besoin d’un agent littéraire.
L’Union
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