Didier Malherbe, espiègle après son concert. |
Les musiciens du Hadouk Trio, Didier
Malherbe aux instruments de vent, Loy Ehrlich au clavier et aux instruments à
cordes, Steve Shehan à la percussion, ont beaucoup bourlingué dans le monde de
jazz. Il se sont fait ainsi beaucoup de fidèles, nombreux à se déplacer pour
les entendre au Mail. Ceci explique une salle plus pleine que pour l’ordinaire
des concerts de jazz et, fait exceptionnel, une ovation à la fin du premier
numéro.
Chacun d’eux a joué partout, avec Gong, Brigitte
Fontaine, Peter Gabriel, Herbie Hancock et tant d’autres grands. Dans la
formation Hadouk, ils s’associent en élargissant de façon fracassante la gamme
des instruments sur lesquels se joue le jazz. La musique des mondes teint leurs
compositions, jusqu’à créer d’étranges tonalités. Mais le tout reste fédéré par
les tempi du jazz, qui se jouent de la régularité en jouant avec elle.
A côté de ces instruments de tous les
continents, Steve Shehan l’américain imprime le rythme. Pour le critique Jonathan Duclos-Arkilovitch, « c’est
la pulsation des mondes que Steve Shehan met en musique. » Derrière
lui pend un long ruban de cuivre en spirale. Frappé, il émet un son strident,
puis danse longuement, comme une femme derrière les musiciens.
D’où est venu l’idée du Trio ? Dans
sa loge Loy Ehrlich raconte : « Je connais Didier depuis quarante
ans. Nous avons commencé cela juste pour nous amuser. Ca a marché, et on joue
de plus en plus. »
Sur le trottoir après le concert, un des
fidèles explique sa présence au Mail : « C’est un rêve pour moi,
de les entendre. »
L’Union
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