29/04/2010

De la vengeance au pardon : « La tempête » à Beauregard

La compagnie Nomades occupe le théâtre de la Ferme à Beauregard sous les termes d’une convention avec la Fédération des œuvres laïque (FOL) qui gère tout le domaine. C’est un lieu de travail et de création, plutôt que de représentation, et le public n’y vient pas retrouver les dorures et fauteuils d’un théâtre à l’italienne, mais un jeu et une mise en scène dépouillés et originaux.
Jean-Louis Wacquiez et Jean-Bernard Philippot, fondateurs de Nomades en 1999, y mènent les toutes dernières répétitions du nouveau spectacle, « La tempête » de Shakespeare. La mise en scène mélange comédiens et de grandes marionnettes qu’ils manipulent. Pourquoi cette fascination durable de Wacquiez ? « Quand ma fille est née, un jour j’ai joué avec un nounours. J’ai vu ses yeux, et je me suis rendu compte de la puissance qui s’y trouvait. » Le public accepte tout d’une marionnette, ses lents gestes, ses envols, l’éloquence de ses mouvements. En plus, cela rappelle utilement qu’il ne s’agit pas ici de la réalité, mais de ce que le théâtre en fait.
Le spectacle sera créé à Belleu mais, comme d’habitude, la compagnie partira ensuite jouer à travers la France cette histoire de la mutation d’une terrible vengeance en pardon.
L’Union

Les quatre comédiens avec les marionnettes.

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