La saveur particulière des concerts du Cercle musical vient de ce que les
musiciens prennent autant plaisir à jouer que les auditeurs à les écouter. Non
pas qu’ils font cela sans sérieux : il y a ce qu’il faut de tension pour
donner du coupant à leur interprétation.
Le public est acquis d’avance : une telle complicité ferait penser
aux supporters d’un club de foot, ardents à soutenir leur équipe locale.
Le concert de gala au Mail a commencé vigoureusement avec une ouverture
de Rossini, et nous a fait sortir du bon pied à la fin avec la Marche militaire
de Schubert.
Au cœur du programme, deux défis sont relevés. « Ça fait un
moment que nous voulions jouer avec Pascal Ravez » : Philippe da
Silva, le chef d’orchestre, explique ainsi le choix du concerto pour flûte en
ré majeur, longtemps attribué à Haydn avant de s’avérer être de Hoffman (celui
des « Contes »). Le flûtiste professeur au Conservatoire en a donné
une lecture lumineuse.
Le faux Haydn est suivi du vrai, avec la symphonie no 103, sur laquelle
les musiciens travaillent depuis décembre. Philippe da Silva admet avoir abordé
cette œuvre « sans présomption ».
A chaque fois que le Cercle musical se produit, il y a un moment
d’étonnement à voir tant de musiciens réunis sur scène, non pas pour un salaire
ni par l’ambition, mais pour le plaisir de jouer ensemble.
L’Union
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