Organiser un concert d’orgue dans une
cathédrale, aussi simple, dirait-on, que de servir un croque-monsieur dans une
brasserie. Pourtant Michel Deharvengt, président des Amis des orgues de
Soissons, s’adressant au public du premier récital d’été, a évoqué les « aléas
techniques » et autres qui ont failli mener à son annulation. Quel
dommage de rater la musique, et ce soleil d’après-midi qui finit par éblouir la
grande rosace au-dessus des orgues !
Philippe Brandeis, organiste au Sacré
Cœur et à Saint Louis des Invalides à Paris, a adopté une filiation directe
pour le programme, avec des œuvres de Marcel Dupré et de son élève Rolande
Falcinelli (aux partitions mélodiques mais notoirement difficiles) et, pour
terminer, une improvisation de lui-même, qui a été l’élève de Falcinelli. C’est
Vincent Dupont, familier des orgues de Soissons, qui en a fourni les thèmes à
l’entracte : les noms « Dupré » et « Falcinelli »
transcrits en notes de musique.
Pourquoi ce goût de l’improvisation chez
les organistes, comme si c’était des jazzmen ? Philippe Brandeis explique
qu’il s’agit de répondre aux besoins liturgiques, exigeant « des
interventions musicales de durées différentes ».
Le choix des compositeurs pour les trois
concerts est résolument orienté vers le 20e siècle. Les nostalgiques de la « Toccata
et fugue » de Bach à pleins gaz pourront, en se joignant au voyage, découvrir
et apprécier d’autres paysages plus récents.
L’Union
Vincent Dupont (1er plan) communique
les
thèmes d’improvisation à Philippe Brandeis.
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