Deux jours avant son concert de dimanche prochain,
Mathieu Freyburger arrivera de son Alsace pour faire la connaissance des orgues
de Soissons. En effet, à la différence d’un piano, chaque orgue a sa
personnalité marquée, ses capacités, ses forces, même ses faiblesses qu’il faut
savoir contourner - Michel Deharvengt, président des Amis des orgues de
Soissons, parle sur on ton mi-affectueux mi-excédé de « cette usine à
gaz » qui est l’orgue de la cathédrale.
L’organiste s’est déjà renseigné « C’est un orgue neo-classique, et j’ai
choisi mon programme à cent pour cent pour un tel instrument. » Se
poursuivra ainsi l’exploration du répertoire du 20e siècle qui a
marqué cette saison estivale. Il sortira même de l’oubli deux compositeurs bordelais,
morts tous deux en 1944, Ermend Bonnal et Joseph Bonnet, l’un imbu du pays
landais, l’autre plus virtuose.
Mathieu Freyburger est titulaire des
orgues de l’église de Cernay, près de Belfort. Il mène une carrière nationale
et internationale, marquée de nombreux prix et distinctions. Il a commencé
l’orgue à quatorze ans. Une vocation si jeune ? « C’est plutôt que mon grand frère en faisait, comme mes
parents. »
Son récital terminera le cycle des
concerts d’été à la cathédrale. Mais la saison jouera les prolongations car en
octobre Vincent Dubois, titulaire à Soissons, présentera en avant-première le
programme qui accompagnera le nouveau spectacle de Bartabas, à donner à Rouen.
L’Union
Mathieu Freyburger aux orgues
restaurées
de l’église alsacienne de Koetzingue, qu’il a
inaugurées. (Photo Amis des Orgues de Soissons)
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