02/10/2009

Aimez-vous Brahms ? concert rémois à la cathédrale

Samedi, des centaines de Soissonnais ont résisté aux attraits de la fête sur l’Aisne, pour écouter à la cathédrale le « Requiem allemand » de Brahms, chanté par la chorale « Dom Perignon » de Reims.
Fait exceptionnel : alors que les concerts se jouent habituellement sous l’arche romane devant l’entrée, cette fois les musiciens étaient à la croisée, sous les multiples voûtes brisées du chœur. En accueillant le public, l’abbé Maës s’est félicité de cette disposition liturgique. Nous étions assis comme à la messe.
Le Requiem de Brahms est « allemand » pour la simple raison que le compositeur a utilisé, non pas du Latin, mais des textes de la Bible de Luther. Selon une option prévue par le compositeur, les choristes étaient accompagnés par deux pianistes. Privés du souffle d’un orchestre, pourtant, ce fut un exploit que de porter cette longue œuvre et traduire sa généreuse intention de réconforter ceux qui sont endeuillés.
En première partie, bonus non annoncé sur l’affiche, la soliste Marion Aubert a chanté des lieder de Richard Strauss, Schubert et Mahler. Une voix fine et les notes d’un piano ne risquaient-elles pas de s’égarer dans la vastitude d’une cathédrale ? Au contraire, Marion Auber a montré que la voix humaine pouvait vaillamment l’occuper. « Morgen » de Strauss commence par une longue mélodie au piano, puis la voix s’y joint : « Et demain brillera à nouveau le soleil sur mon chemin. » Du réconfort aussi, dans un autre registre.
L’Union






Chef de chœur Yves Peudon avec
Mme Thérèse Volbart, la doyenne
 – en années de chant – du chœur Dom Perignon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.