16/10/2009

Commencer par les couleurs


Comment Margaret Brohan s’y prend-elle pour peindre ? « Je commence par les couleurs. » Elle les laisse se promener dans sa tête le temps qu’il faut, puis va voir ce qu’elles donneront sur le toile. « Je démarre par le fond, sans savoir ce qu’il en sera. J’ajoute les couches, pour voir ce qui en émerge. » Elle n’impose rien, n’a pas d’a priori. Elle laisse venir puis, quand le sujet s’éclaircit, le fait ressortir.
Sur les murs de la galerie, nous voyons le résultat de ce travail, ses « couleurs du temps ». Des fleurs, le temps qu’il fait, des personnages, des bâtiments, mais jamais explicites, toujours voilés, aptes à faire marcher l’imagination des visiteurs.
Et le quotidien de la peinture ? « Je garde mes toiles dans une pièce que je dois traverser pour monter en haut, et chaque fois que je passe je les regarde. Souvent je me mets à les faire progresser ou les changer. Je peux perdre tout sens du temps. J’écoute la radio, mais ne l’entends pas. »
Margaret a appris à des générations de Soissonnais à parler anglais. Son exposition leur apprendra à reconnaître un autre aspect de leur professeur, sa capacité à faire frémir les couleurs, témoins du temps.
L’Union











La veille du vernissage, Margaret
Brohan accroche ses tableaux.

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