21/10/2009

Samson et Dalila: du chat au tigre


Il y a un charmant paradoxe entre les dorures joliment défraichies de la chapelle Saint Charles et le combat que mene Malika Bellaribi-Le Moal, pour sortir l'opéra d'un cadre compassé et le rendre vivant pour les publics populaires (voir l’Union du 16 octobre). Mais « Samson et Dalila » s’y est intégré sans rien perdre de son originalité.
L’opéra était donné en avant-première, sans costumes ni mise en scène, avec des solistes et un chef des chœurs venus de Paris, les chorales Adefram de Belleu et « Opéra dévoilé » de Paris, accompagnés au piano et à la clarinette. Vu la petitesse des moyens, les artistes amateurs, et son côté improvisé, c’était un peu comme si nous prenions un petit chat sur les genoux pour la soirée. Mais dès les premières notes, révélant la force avec laquelle la partition puissante de Saint Saëns serait chantée. le minou s’est sauvé, et nous nous sommes trouvés assis sur un tigre. Dans cet opéra qui ressemble à un oratorio, les chanteurs étaient partout à la hauteur des passions exprimées. Le hurlement final lorsque Samson fait tomber le temple était glaçant.
Les Parisiens s’étaient déplacés pour l’occasion. En novembre-décembre, les Belleusiens iront à Paris, chanter l’opéra une dizaine de fois.
L’Union

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