Le directeur
Luc Petton s’est inspiré d’un ballet d’Oskar Schlemmer, membre du Bauhaus,
mouvement allemand de renouvellement artistique des années 20. Les costumes de
scène géométriques de Schlemmer soulignaient, par leur immobilité, la mobilité
du corps humain qui les portait.
« Oscar »
charge, décore, affuble ou arme les six danseurs de bâtons en bois. Ils les
portent, souvent fixés à leurs membres, les tirent, les poussent, les font
tournoyer, s’en servent comme perches à sauter. Le plaisir est dans la beauté
des mouvements, joyeux ou recueillis, mais aussi dans l’ingéniosité de Petton.
Le ballet tient
du cours de géométrie dans l’espace, et du cours d’anatomie en rendant éloquente
l’articulation de tel membre par le mouvement réciproque du bâton qui le
prolonge. Les bâtons et accessoires peuvent encombrer et ralentir les corps,
comme ils peuvent leur donner des ailes. La rigidité est toujours en
contrepoint à la fluidité des danseurs.
Il y a des
anecdotes momentanées, mais pas d’intrigue. Le chorégraphe Merce Cunningham
l’avait dit : « Le sujet de la
danse, c’est la danse. » En voici un exemple jouissif, qui promet pour
la suite de cette résidence.
L’Union
Heureux après le spectacle : (de g. à dr.) Pascal Giordano, Céline
Coessens, Mélisande Carré Angeli, Aurore Castan Aïn, Tuomas Lahti, Cyrille
Bochew.
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