La première illusion, vite dissipée, est qu’Eric Antoine, debout sous un
projecteur au fond de la scène du Mail, ne peut pas être si vertigineusement
grand. Il l’est : « 2 mètres
plus 7 centimètres de cheveux » dit-on. Il transperce aussitôt sa
langue – et l’arrache de sa bouche ! Une vraie illusion donc, pour
démarrer sa conférence sur « Réalité et illusion ». En effet, à la
différence d’un simple illusionniste il vise cette dualité, mais en déployant
des moyens hilarants et une déroutante mauvaise foi. Ses tricheries avec la
réalité sont à couches multiples, le tour médiocre se muant en une illusion
mystifiante. Les spectateurs ne savent jamais sur quel pied danser.
Cette imposante créature, qui passe des intonations et gestes d’une
adolescente aux hurlements impérieux, charrie ses interlocuteurs dans la salle.
A une spectatrice qui donne son nom il répond « Charlène ? T’inquiète pas, ça reviendra un jour à la
mode. » Il demande « un
tonnerre d’applaudissements » pour un enfant monté sur scène pour
l’aider, puis remarque en aparté « Je
n’aime pas tellement les enfants. »
Il donne aussi l’illusion de tout improviser dans ces échanges. En fait
son spectacle est bien rodé et a été vu partout, même sur Youtube.
Enfin, la coiffure. Sous l’éclairage, Eric Antoine semble avoir une
coupe conventionnelle, mais surmontée d’une broussaille pourprée et indomptée.
Se peigne-t-il avant de sortir dans la rue ? Interrogé après le spectacle,
il confie : « C’est une
érection capillaire, causée par l’excitation du spectacle. Après, ça
tombe. »
L’Union
Eric Antoine, qui utilise l’Union
dans son spectacle, envisage-t-il d’en souper après le spectacle ?
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