Debout derrière ses livres empilés, Florian
Rubis est tonique et nerveux comme une… BD, où texte et images jouent à
saute-mouton. Cela lui va bien car, déjà fan d’Hugo Pratt à deux ans, il est devenu
professionnel du secteur. « La bande
dessinée et les livres de jeunesse me passionnent » explique-t-il, « ce mélange d’images et de texte. »
Il est passé à Soissons signer sa
biographie du grand créateur de Corto Maltese. Il
déborde d’anecdotes sur son maître, dont il était collaborateur. « Je me destinais au professorat, mais
Hugo Pratt m’a regardé, avec ses yeux bleus qui perçaient aux tréfonds de
l’être, et m’a dit « Tu vas t’ennuyer. » Il est alors devenu
photographe, éditeur – « dans le
sens anglais du terme » – et journaliste.
Tous deux ils partageaient un amour
débridé pour l’Irlande. « Hugo Pratt
gardait tous les livres sur l’Irlande dans la chambre à coucher de sa maison en
Suisse, une partie de sa bibliothèque de 30 à 40 mille volumes. » Florian
montre même la plaque dans « Les celtiques » qui a fait de lui un amateur
de bandes dessinées.
Il a son propre projet d’album : « une 24 pages, pour commencer »
mais, en vrai pro, il n’en dira pas plus avant de trouver un éditeur. Un autre
Corto Maltese attend-il dans les coulisses ?
L’Union
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