22/02/2010

Deux traditions de danse fusent au Mail

Samedi, l’amateur de danse pouvait assister l’après-midi à un atelier questionnant les fondements de la danse puis, le soir, passer aux valeurs sûres du ballet classique et de la danse orientale. Patrick Dupond et Leïla da Rocha présentaient « Fusion », une série de vignettes illustrant la rencontre, d’abord entre deux individus, puis entre deux cultures.
En ce qui semblait un acte de bravoure, un diaporama géant a présenté le passé fulgurant de la plus grande star française de sa génération. De l’enfant au regard clair au danseur étoile suspendu en l’air au-dessus du corps de ballet, nous avons en raccourci les motifs de sa gloire.
Relevant ce défi au temps, le danseur d’aujourd’hui apparaît sur scène. A la cinquantaine, dix ans après s’être retiré de la scène, il garde à toute évidence la rage de vivre la danse qui l’avait propulsé aux sommets.
Leïla da Rocha apporte le volet oriental de cette rencontre devenue fusion. La bande sonore fait la navette entre les deux traditions, et Bruno Brel et ses musiciens font entendre une troisième, la chansonnette.
La salle leur a fait un triomphe, saisissant toutes les occasions pour montrer sa admiration. Lorsque le couple de danseurs saluait son public à la fin, peu de spectateurs restaient assis.
Plus discrète, une admiratrice japonaise, Yoshimi Matsuyama, confirmait pourtant sa longue fidélité. « Il y a longtemps » elle a vu danser Patrick Dupond au Japon, le suit depuis, et a fait le voyage pour voir « Fusion » à Soissons. Que lui trouve-t-elle ? « Je ne parle pas assez bien pour le dire. » En admiratrice qui s’efface devant l’admiré, elle a fait présenter par quelqu’un d’autre son bouquet de fleurs à Patrick Dupond.
L’Union

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