Le programme du concert donné dans l’abbaye Saint Léger débordait de titres
et de noms italiens, flamands et même anglais, plutôt inconnus pour le
non-spécialiste de la musique baroque. Mais en fait nous avons écouté deux
longues séquences, dans lesquelles les différents morceaux s’enchaînaient, le
début du suivant rebondissant sur la fin du précédent. Alors au lieu de devoir
applaudir régulièrement – ou d’hésiter, de peur d’intervenir maladroitement entre
deux mouvements d’une sonate – nous avons pu laisser s’accumuler l’effet des
différentes œuvres.
C’est par un choix et un ordonnancement rigoureux que Jean Tubéry,
directeur de l’ensemble La Fenice, a pu composer ce programme en fleuve.
Dans la première partie italienne, la créativité des compositeurs
bouillonnait à l’intérieur des cadres formels de l’époque : c’est ce qui
donne toute sa tension à la musique baroque.
La seconde partie présentait des œuvres plus champêtres, plus dansantes.
C’est Jean-Michel Verneiges de l’Adama qui avait suggéré de faire entendre à
Soissons cette musique contemporaine de « L’adoration des bergers »
de Rubens à la cathédrale. Allions-nous être nombreux à retourner voir ce
tableau célèbre, les échos du concert dans les oreilles ?
L’Union
Les musiciens de La Fénice derrière
Jean Tubéry, sur les marches
descendant à la salle capitulaire.
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