Ce premier effet est tonique. Mais un second regard attentif révèle un monde plus trouble. Derrière la surface franche, presque violente, l’artiste interroge ostensiblement la souffrance, le désemparement. Ses sujets en font le tour, en cherchant une résolution. Elle met tout dans ses tableaux comme si elle coloriait des images, mais la matière qui la préoccupe est la douleur.
Pascale Poutrieux ne cache pas le parcours brouillé, en passant par l’hôpital psychiatrique, qui l’a amenée à la peinture. Non seulement elle affronte les démons mais, en les traduisant en formes et couleurs, met la distance nécessaire pour en faire des tableaux. L’art a-t-il aidé Pascale Poutrieux ? La question est déplacée. Ce qui compte, c’est que son art permet au spectateur d’entrer en contact avec sa vision. Pascale Poutrieux éclaire la salle d’exposition, et à la fin ce n’est pas le séisme coloré qui éblouit un spectateur, mais la perception du monde qu’elle traduit ainsi.
L'Union
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