14/04/2010

Une imagination commune

Habituellement, une répétition implique que l’auteur ait déjà écrit sa pièce, que les comédiens montent sur scène le texte à la main, et que le metteur en scène leur dise comment parler et où se mettre. Cependant, la répétition publique de « La femme objet du désir », futur spectacle de la compagnie de l’Arcade, ne correspond nullement à cette image.
« La démarche est inversée » explique le metteur en scène Agnès Renaud. L’idée lui est venue il y a deux ans de regarder de plus près le phénomène du désir dirigé vers la femme, comment il influe sur son comportement, son sort et même sa dignité. Elle a trouvé le québécois Pascal Brullemans, qui aime travailler à partir d’improvisations, laissant émerger la parole et l’intrigue de ce qu’il appelle « une imagination commune ». Présent sur scène, il explique comment certaines improvisations, précisément en se répétant, fondent le travail d’écriture.
La répétition, fruit d’une première semaine de travail et de recherche, commence par un long échauffement, où chacune des six comédiennes improvise des gestes, des mots, suivie par les autres. Pour elles, cette façon de travailler est un luxe inouï, par le temps accordé – le spectacle ne sera présenté qu’en 2011 – et par l’importance attachée à leurs contributions. Agnès Renaud, pendant un échange avec le public, parle d’un « atelier de création ».
L’Union









Anne de Rocquigny, Virginie Deville, Rachel Mateis, Lou Delville, Sophie Torresi, Cécile Sportès s’échauffent pour « La femme objet du désir ».

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