Petites formes, d’accord. Mais deux comédiennes qui manipulent quelques
bouts de papier, cela ne va-t-il pas trop loin dans la petitesse ? Essayons
tout de même « Histoires Post-it ». Et nous voilà embarqués dans un
grand voyage à travers les bizarres comportements des hommes. Avec des Post-it
sur lesquels sont griffonnés des yeux et une bouche, et qui collent à leurs
doigts, Barbara Galtier et Isabelle Monier-Esquis, venues du Puy en Velay,
présentent une série d’histoires souvent grinçantes. Il y figure même des rencontres
qui constitueraient un petit manuel de pratiques sexuelles. Des désespérés se
suicident, ou tentent de le faire, comme l’un qui rate sa noyade dans un bac
d’eau.
Tout se passe à l’intérieur d’un cadre suspendu, qui cache aussi les
têtes des comédiennes. Seules les bouches au rouge à lèvres éclatant restent
visibles en-dessous.
Un étal d’ingéniosité, alors ? Certes, mais ce spectacle va plus loin,
jusqu’à remplir la grande fonction du théâtre, c'est-à-dire diriger un
projecteur sur la nature humaine.
L’Union
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