21/06/2010

Jazzman, clown, comédien


Bernard Lubat montre son trophée pour le jazz vocal.

Avec la Bernard Lubat Quintet, la première saison de « Jazz à l’Arsenal » concoctée par Pascal Bréchet se termine. La musique de chambre d’antan n’est qu’un souvenir. L’ambiance a changé aussi. Ce n’est pas que les auditeurs étaient moins enthousiastes pour Haydn, ni plus exigeants : en effet, ce qui n’a pas changé est l’exigence, le plaisir de la musicalité, sans concession à la facilité.
L’élément qui soulève l’auditoire depuis février est le sens que les musiciens de jazz mettent tout en jeu. La partition reste un filet de sécurité pour les musiciens classiques, mais un jazzman se lance dans le vide sur un thème, une idée. Collignon, Corneloup, Circum, tous se sont fiés à des degrés différents à l’improvisation.
Pour ce dernier concert, Bernard Lubat, comme notamment Médéric Collignon, s’approche parfois de la musique contemporaine. « Le jazz sera ici dans cinq minutes » rassure-t-il, « il est dans l’escalier. » Parfois quelques mesures de jazz moderne apparaissent, puis les musiciens retournent à une brillante créativité pleine d’humour.
    Lubat est musicien, mais aussi clown et comédien qui fait du jazz autant avec ses paroles qu’avec sa musique : pas étonnant qu’il ait gagné le Prix du jazz vocal.
L’Union

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