Bernard
Lubat montre son trophée pour le jazz vocal.
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Avec la
Bernard Lubat Quintet, la première saison de « Jazz à l’Arsenal »
concoctée par Pascal Bréchet se termine. La musique de chambre d’antan n’est
qu’un souvenir. L’ambiance a changé aussi. Ce n’est pas que les auditeurs
étaient moins enthousiastes pour Haydn, ni plus exigeants : en effet, ce
qui n’a pas changé est l’exigence, le plaisir de la musicalité, sans concession
à la facilité.
L’élément qui soulève l’auditoire depuis février est le sens que les
musiciens de jazz mettent tout en jeu. La partition reste un filet de sécurité
pour les musiciens classiques, mais un jazzman se lance dans le vide sur un
thème, une idée. Collignon, Corneloup, Circum, tous se sont fiés à des degrés
différents à l’improvisation.
Pour ce dernier concert, Bernard Lubat, comme notamment Médéric Collignon,
s’approche parfois de la musique contemporaine. « Le jazz sera ici dans cinq minutes » rassure-t-il, « il est dans l’escalier. »
Parfois quelques mesures de jazz moderne apparaissent, puis les musiciens
retournent à une brillante créativité pleine d’humour.
Lubat est
musicien, mais aussi clown et comédien qui fait du jazz autant avec ses paroles
qu’avec sa musique : pas étonnant qu’il ait gagné le Prix du jazz vocal.
L’Union
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