La
photographe Marie-Thérèse Lefèvre a déjà plusieurs fois créé un monde à la
Bibliothèque. Cette fois neuf grandes images montrent des lieux sous une
lumière méditerranéenne, tous occupés par des ruines romaines. Des moutons broutent
parmi des bouts de colonne, un pavot fleurit près d’une pierre, une voie
romaine presque intacte s’en va vers l’infini.
Ces rappels
de la chute des civilisations s’accompagnent, non pas de légendes, mais
d’extraits des « Lettres à Lucilius » du philosophe Sénèque, choisis
par Anne-Marie Natanson, conservatrice de la bibliothèque.
Revenu de
tout, dans l’attente de la mort, il y expose le Stoïcisme, cette morale de
patience et d'intériorité face à l'adversité, au passage implacable du temps. Mais
au lieu de la consigner dans un gros tome indigeste, il s'explique sur le ton
de la conversation et du quotidien.
Anne-Marie
Natanson admet que, sans la création de « Sénèque la revue tragique »
au Mail, elle n’aurait pas pensé à cette exposition. La résidence de la
compagnie de l’Arcade agit comme un ferment, donnant des idées, créant une
cohérence culturelle – ou simplement un « buzz ». Une des citations
relie l’exposition au spectacle : « La
vie est une pièce de théâtre : ce qui compte ce n’est pas qu’elle dure
longtemps mais qu’elle soit bien jouée. »
L’Union
Parmi les
livres sortis du Fonds latin,
Anne-Marie Natanson montre une édition
des
« Lettres » publiée à Amsterdam en 1672.
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