22/07/2010

Thijs Willemstijn : heureux qui comme Ulysse…


Avec panache Thijs Willemstijn annonce le nom de son bateau : « Ithaka ». Pourquoi un nom d’île grecque ? Parce qu’Ulysse a navigué pendant dix ans pour y rentrer. Pour lui, comme pour ce Néerlandais, c’était le voyage qui comptait, plus que la couleur locale des lieux visités. A la question toujours posée dans cette série de savoir son opinion des Soissonnais il répond « Je n’en ai pas. Je n’ai pas encore mis le pied sur terre. »
Asocial, alors ? Il est accueillant, direct, chaleureux. Seulement, il a passé toute sa carrière à ménager les clients dans l’hôtellerie, d’abord sur le célèbre paquebot « Willem Ruijs ». « Les croisières duraient deux mois : de Rotterdam à Southampton, le canal de Suez, Colombo au Ceylan, Singapour, Melbourne en Australie, Sydney, Wellington en Nouvelle Zélande, deux semaines à travers le Pacifique jusqu’à Lima, puis le canal de Panama, et retour aux Pays Bas. »
Ensuite, il a fait le même travail pendant cinq ans dans les avions KLM. Quelles routes ? « Partout ! » Après une formation dans une école d’hôtellerie en Suisse, il est entré dans un grand centre de réceptions et banquets près de Rotterdam, et y est resté jusqu’à la retraite. Il est donc naturel qu’il se plaise maintenant à être spectateur, à regarder passer les gens sans devoir se mettre à leur disposition.
A quel âge a-t-il commencé à s’intéresser aux bateaux ? « A huit ans je faisais du canoë avec ma sœur, puis j’ai été dans les scouts nautiques. » Il a toujours eu un voilier, ne l’échangeant contre ce yacht de croisière qu’en prenant sa retraite et en envisageant de longs déplacements sur les voies d’eau intérieures.
Chaque année il passe près de six mois en voyage avec sa femme Trude, même si elle rentre régulièrement en train chez elle pour quelques jours. Elle vient de rejoindre le bateau à Compiègne. Cette année, ils ont retrouvé d’autres membres du même club nautique, et voyagent en convoi. Après Soissons, cependant, ils se sépareront à Berry au Bac. Kees et Nelly Halkes se dirigeront vers les Ardennes, et Thijs et Trude d’abord à Vitry le François, puis à travers canaux jusqu’à Tours, avant de rentrer.
En présentant un tel voyageur, on voit, la tentation est de se complaire à faire le catalogue des escales et destinations. C’est une Odyssée, après tout.
L’Union

De gauche à droite devant le quai Saint Waast : Thijs Willemstijn, Cees Halkes, et leurs femmes Trude et Nelly.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires seront vus avant d'être affichés.