Pour le troisième récital d’orgue de l’été, Benjamin-Joseph Steens,
originaire de la Belgique flamande, est pourtant venu en voisin, car il est
titulaire de la basilique Saint Rémi de Reims.
Il s’est avoué heureux de faire la connaissance de l’instrument
neo-classique de Soissons, même si, essoufflé par la longue montée à la
tribune, il a rappelé que son orgue à Reims est plus accessible. D’ailleurs, l’estrade
encombrée de chaises, restée en place depuis le concert Mahler de la veille, accentuait
encore la distance entre sol et tribune, accrochée au niveau du triforium.
Le récital a commencé par Bach, source d’influence pour les autres compositeurs
du programme. Dans sa sonate II, Hindemith reste le compositeur le plus
classique de son époque modernisante. Steens nous a fait connaître aussi son
compatriote Flor Peeters, à travers ses chorales simples comme des hymnes
populaires, et un « Concert piece ». Enfin, et sans entracte, le
concert s’est terminé par la « Fantasie et fugue » de Max Réger, morceau
brillant et tonique pour nous faire sortir ragaillardis dans la bruine.
L’Union
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