14/09/2010

Regards sur Camille Claudel


« Il avait une sœur ? » Longtemps, la question pouvait se poser quand on parlait du poète Paul Claudel. Le nom de Camille s’était évanoui comme son corps, enfermé pendant tant d’années de sa vie dans un asile de fous.
Signe fort de son renom de sculpteur retrouvé depuis une vingtaine d’années, la première exposition soissonnaise la concernant, « Regards », se tiendra dans la chapelle Saint Charles, annexe du lycée… Camille Claudel. Sa naissance à Fère en Tardenois, son enfance passée à Villeneuve-sur-Fère méritent qu’elle soit enfin mise en valeur ici.
L’originalité de cet événement vient de la participation de membres de la famille Claudel et des activités qui l’accompagneront.
Le fonds photographique Anne Schaefer et des documents d’archives enrichiront l’exposition, autour de quatre œuvres de Camille Claudel qui montrent sa capacité à saisir un geste, s’y attarder, lui donner toute sa densité poétique : un buste de Paul, « la Chienne rongeant un os », « l’Implorante » et « la Valse ».
Le projet est porté par l’Association pour la sauvegarde de la chapelle St-Charles et la Ville de Soissons, en partenariat avec l’association Camille et Paul Claudel en Tardenois. « Regards » assiéra l’artiste dans la conscience des gens d’ici – et d’ailleurs car, comme pour Titus Carmel cet été, on attend du monde venu de plus loin, attiré par le sujet.
Le lien entre Camille Claudel et le Tardenois ne s’est jamais détendu : après de longues années d’enfermement dans le Vaucluse, elle dira encore « "Quel bonheur si je pouvais me retrouver à Villeneuve, ce joli Villeneuve qui n'a rien de pareil ».
L’Union







La jeune Camille Claudel
affublée du bicorne de
diplomate de son frère Paul.

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