« Il
avait une sœur ? » Longtemps,
la question pouvait se poser quand on parlait du poète Paul Claudel. Le nom de
Camille s’était évanoui comme son corps, enfermé pendant tant d’années de sa
vie dans un asile de fous.
Signe fort de son renom de sculpteur
retrouvé depuis une vingtaine d’années, la première exposition soissonnaise la
concernant, « Regards », se tiendra dans la chapelle Saint Charles,
annexe du lycée… Camille Claudel. Sa naissance à Fère en Tardenois, son enfance
passée à Villeneuve-sur-Fère méritent qu’elle soit enfin mise en valeur ici.
L’originalité de cet événement vient de
la participation de membres de la famille Claudel et des activités qui
l’accompagneront.
Le fonds photographique Anne Schaefer et
des documents d’archives enrichiront l’exposition, autour de quatre œuvres de
Camille Claudel qui montrent sa capacité à saisir un geste, s’y attarder, lui
donner toute sa densité poétique : un buste de Paul, « la Chienne
rongeant un os », « l’Implorante » et « la Valse ».
Le projet est porté par l’Association pour
la sauvegarde de la chapelle St-Charles et la Ville de Soissons, en partenariat
avec l’association Camille et Paul Claudel en Tardenois. « Regards »
assiéra l’artiste dans la conscience des gens d’ici – et d’ailleurs car, comme
pour Titus Carmel cet été, on attend du monde venu de plus loin, attiré par le
sujet.
Le lien entre Camille Claudel et le
Tardenois ne s’est jamais détendu : après de longues années d’enfermement
dans le Vaucluse, elle dira encore « "Quel
bonheur si je pouvais me retrouver à Villeneuve, ce joli Villeneuve qui n'a
rien de pareil ».
L’Union
La jeune
Camille Claudel
affublée du bicorne de
diplomate de son frère Paul.
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