25/11/2010

« Ca va la famille » : la pression monte


Le premier atelier (voir Introduction au mystère du théâtre) s'efforçait d'introduire les stagiaires à l'expérience fondamentale du comédien, c'est-à-dire s'exposer au regard des autres. Vincent Dussart, metteur en scène du spectacle, avait insisté sur ce besoin de montrer, non pas des techniques de jeu, mais l'humanité de chacun.
Ce second atelier marque un changement de relief. Cette fois, nous devons appliquer les acquis du premier et être productifs. Vincent Dussart fait comme si nous savions tout faire. « Il n'y a pas de problèmes, il n'y a que des solutions. »
Il crée un spectacle à partir des textes que nous nous étions répartis. Loin d'imposer un schéma, il s'en sert pour fonder les mouvements des corps et les intonations des voix.
« Tu utilises ce que nous faisons pour ta mise en scène, c'est ça ? » Vincent Dussart répond à ma question : « Non pas de ce que vous faites, mais de ce que vous êtes. »
Nous sommes comme des instruments de musique dont il écoute le son pour composer sa partition, établir sa chorégraphie. Sa mise en scène renforce les paroles. Un homme rentré de la guerre et dont la famille le croit mort dit « Je vous aime » .Vincent le fait reculer en le murmurant, et les mots deviennent non plus une déclaration d'amour mais un poignant adieu.
Notre prochaine rencontre sera avec les professionnels, pour les dernières répétitions. Bonjour le trac ! Venus de la campagne, des quartiers et du centre-ville, les stagiaires, du lycéen à la grand-mère, sont soudain liés, non pas par des affinités, mais par ce redoutable projet commun.
L’Union

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