23/11/2010

Mariage : l’emprise de l’éphémère


« Le mariage, et puis quoi encore ? » Les philosophes de café se le sont demandé à leur réunion mensuelle au Havana café. Ne serait-ce plutôt un sujet pour les sociologues ou anthropologues ? Animé par le bienveillant et parfois provocateur Emmanuel Mousset, le débat a pourtant été vivace. C’est à croire que chacun se croit fondé à analyser et à juger le phénomène.
Les rituels, les cérémonies religieuses et civiles, la robe blanche symbole – souvent terni – de virginité, les aspects économiques et financiers, le mariage chaste de religieuses portant l’alliance de l’Epoux : beaucoup d’aspects sont passés en revue. Dans le Berry d’antan les invités, le lendemain de la noce, présentaient sournoisement aux jeunes mariés un pot de chambre rempli de… chocolat et champagne.
Le mariage a perdu de sa superbe devant la cohabitation et le Pacs. Plus que d’un engagement profond de l’humanité de chacun, il s’agirait aujourd’hui d’une relation dans laquelle ni l’un ni l’autre de veut sacrifier ses intérêts propres. La seule attirance érotique formant la base du « mariage d’amour », le nombre grandissant de divorces montre l’échec de ce qu’on a appelé « l’emprise de l’éphémère ».
L’Union

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