16/11/2010

Conteuse au Mail : retrouver les oreilles d’enfant


Cela tient du conte de fée : Onésime Schuler, lecteur de la Bibliothèque parti faire carrière ailleurs, ramène un jour une belle conteuse. En effet, il assure la diffusion des spectacles de Claire Landais.
A l’auditorium du Mail, qui héberge désormais les spectacles de la Bibliothèque, cette conteuse a présenté l’histoire d’une Cendrillon russe, envoyée par sa marâtre chez une méchante sorcière, mais qui s’en sort au point d’épouser le roi de pays.
A la différence des conteurs qui mettent tout dans la voix, Claire Landais s’engage physiquement dans son récit, par ses mouvements, ses gestes, ses expressions. Néanmoins, elle ne joue pas la comédie. Elle raconte une histoire, et sa voix garde le ton de la conversation.
Son conte touche à la nature double du féminin : la douce fille soumise Vassilissa, en bravant la cruelle, sanguinaire, magique Baba Yaga, gagne ses armes de femme pour faire face à la vie.
Mais ces aspects anthropologiques ne sont jamais explicites. Jamais Claire Landais ne passe au second degré, par un clin d’œil sur le pittoresque ou l’absurde de l’histoire. Un conte de fée se raconte aux enfants, et les grandes personnes doivent retrouver leurs oreilles d’enfant pour l’entendre.
L’Union

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