Jacques Depouilly, ancien conservateur du musée de Soissons, a longtemps
dirigé des ateliers de peinture au centre social de Saint-Crépin. Sylvie
Klockenbring y a assisté en simple participante puis, après une formation
auprès d’Arno Stern, comme praticienne, travaillant avec des enfants et
adolescents handicapés.
Pour Arno Stern, le geste de « tracer » est inné à l’être
humain. C’est lorsqu’elles ne servent pas à communiquer avec les autres que ces
traces peuvent être une expression de « la mémoire organique ».
C’était la position adoptée aux ateliers Saint-Crépin.
Les innombrables images venant de ces ateliers, classées et conservées,
n’ont donc jamais été exposées. Mais pour une fois, une sélection des œuvres de
Sylvie Klockenbring, produites depuis l’enfance et extraites de ces archives,
est visible à la galerie du Mail jusqu’au 13 novembre.
En parlant au vernissage, elle identifie dans ses gouaches les forces
qui les sous-tendent, et qui viennent « du
plus profond de moi ». Les arbres, la mer, les couleurs riches ou
éteintes : paradoxalement, ses tableaux, faits pour ne pas être vus,
communiquent puissamment une vision du monde.
L’Union
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