10/11/2010

Tété gère son public avec maîtrise


Dans le gros gâteau départemental du festival « Picardie Mouv » le chanteur d’origine antillo-sénégalaise Tété (« guide » en wolof) est la tranche offerte à Soissons. Il l’a reconnu volontiers en insérant le nom de la ville dans plusieurs de ses chansons pour l’occasion et pour le plus grand plaisir de ses spectateurs au Mail.
Il y a quinze jours Renan Luce a rempli la salle. Tété a attiré une bonne salle, mais moins de monde quand même. Le renom des chanteurs populaires se mesure ainsi.
Après Peio en première partie, chanteur sympathique dont la présence sur scène est encore hésitante, Tété a démarré fort. Ce grand flandrin caché derrière ses lunettes noires et sous son chapeau mou sait imposer des rythmes qui feront bondir la salle. La personne est plus distante que Luce, mais le personnage gère son public avec maîtrise. De plus en plus de spectateurs se sont mis debout, à taper dans les mains et à danser. Ce partage du spectacle entre scène et salle, le propre du rock, génère un enthousiasme communicatif. La musique s’échange contre les cris et l’ambiance s’enflamme.
Les paroles de ce créatif s’entendent évidemment mieux en écoutant son album « Le premier clair de l’aube ». Il y promène son imagination en des mots assemblés, comme le faisaient les Beatles, pour évoquer plus que pour définir une situation. La bête de scène sait fignoler les émotions intimes.
L’Union

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