Les "Sisyphe" épuisés et souriants après une répétition. |
Les adultes apprennent à ménager ce que les enfants
dépensent sans compter : l’énergie. Or la chorégraphe Julie Nioche, de
l’Echangeur de Fère en Tardenois, vise précisément à faire rompre cette
habitude avec les « Sisyphe » qu’elle forme depuis plusieurs années.
Ces groupes dansent avec toutes leurs forces pendant dix-sept minutes, sur une
musique des « Doors »
Pourquoi « Sisyphe » ?
Ce personnage mythique est condamné tous les jours à rouler en haut d’une
montagne un rocher qui dévale la pente pour l’attendre le lendemain. Frustration
éternelle ? Pour Albert Camus, sa tâche n’est pas plus absurde que les
autres actes d’un homme. Sans la notion de rendement, de réussite, il y la
jouissance du pur effort : « Il faut imaginer Sisyphe heureux ».
Un nouveau groupe s’est formé au lycée
Nerval. Aujourd’hui dans la cour, pendant une récréation spécialement
prolongée, il se produira devant un millier d’élèves et d’enseignants. « Grandiose ! »
selon Philippe Denais, qui dirige l’atelier de danse d’où viennent la plupart
des danseurs.
Julie Nioche leur explique sa démarche « Cherchez
en vous-même la rage, la joie, l’exaspération qui vous permettront de dépasser
vos limites, de tenir jusqu’à la fin. »
L’Union
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Les commentaires seront vus avant d'être affichés.