Alors que la musique de Tchaïkovski s’enfle jusqu’à
remplir la salle du Mail, une foule de danseurs entre en scène. Tout laisse
supposer une soirée de ballet romantique, adapté peut-être au goût moderne,
mais sublime, forcément sublime. En fait, Thierry Malandain, chorégraphe du
Ballet de Biarritz, joue avec les attentes créées. La ligne, la discipline des
danseurs sont classiques, mais les mouvements vont au delà de la grâce aérienne
attendue, jusqu’à des gestes qui frisent le comique.
Pour « La mort du cygne », nos
rétines gardent l’image historique des bras tremblants de Pavlova. Ici, trois
danseuses se débattent comme des diables devant la mort. Enfin, l’amour et la
magie, sur les rythmes obsédants de « L’amour sorcier » de Falla, se
traduisent en une profusion d’exploits corporels, mais toujours sur les bases
rigoureuses du classique.
Être assis à côté de Luc Petton,
directeur du Guetteur en résidence au Mail, sans demander sa pensée serait
incongru. Pour lui, derrière les pas imposés un danseur doit se demander, à
chaque mouvement, « Pourquoi je fais
cela ? » C’est ainsi qu’un spectacle évite la routine, se
réinvente en permanence.
L’Union
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